[Infographie] Le journalisme jeune en France en 2013

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Précisions

Cette infographie est le résultat d’un sondage réalisé entre janvier et mai 2013 auprès d’un panel de 25 personnes. Le journalisme jeune est par essence difficilement définissable, et l’analyser est d’autant plus compliqué. Ce travail n’a pas la prétention d’être une étude exhaustive, de par la méthode de sondage et le nombre de sondés. Les résultats sont donc à relativiser. Toutefois, mon expérience personnelle et mes rencontres me permettent de conclure que les résultats sont loin d’être erronés.

Analyse

Pour rappel, le journalisme jeune, c’est ça.

Les journalistes jeunes

Le journalisme jeune est majoritairement exercé par des filles (68%) de moins de 18 ans (72%). Les parents des journalistes jeunes sont principalement des cadres ou des travailleurs exerçant une profession intellectuelle supérieure (40% pour les mères et 25% pour les pères).

Contrairement à une idée reçue, les journalistes jeunes ne souhaitent pas majoritairement devenir journalistes professionnels. Pour preuve, ils sont 24% à avoir mentionné le hobby « Journalisme » contre 63% le hobby « Lecture ». On le voit aussi lorsqu’ils sont seulement 12% à s’impliquer dans leur journal pour en faire leur métier.

Leur média

Jean Massiet a écrit un article à propos de ce phénomène; les journalistes jeunes sont très peu à investir le web pour y proposer leurs productions (16%). Ils l’utilisent par ailleurs certes intensivement pour faire la promotion de leur média (papier à 80%).

Les journalistes jeunes sont principalement des lycéens (cf. âge). Ainsi, un média naît avec eux en seconde… et meurt la plupart du temps pendant la période du BAC. Peu de journaux sont repris par des promotions suivantes et vivent plus de quatre ans (8%).

L’équipe d’un journal est très souvent composée de plus de six personnes (80%), ce qui n’est pas contradictoire avec la raison principale de leur implication; le lien social. Ils s’impliquent « parce que participer à une activité culturelle et rencontrer des personnes d’horizons différents me donne le sentiment de mûrir, parce que je veux devenir journaliste, parce que je considère comme une chance rare le fait de voir publier ce que l’on écrit/dessine étant jeune, parce que je tiens à la survie de ce journal et à la transmission de son esprit et de ses valeurs d’expression libre », « parce que c’est un moyen de s’exprimer, de rencontrer du monde, de grandir et d’évoluer, d’apprendre, et de vivre un aventure de folie avec d’autres personnes qui nous ressemblent », ou encore « afin que les gens prenne conscience de la réalité du monde dans lequel ils vivent » ou tout simplement car « J’aime ça ».

Si on demande aux journalistes jeunes de qualifier leur média, ils seront une majorité à répondre « intéressant ». Cela rejoint une des définitions qui stipule que « la PIJ n’est pas une pâle copie de la presse non-jeune mais une presse originale qui se veut alternative et assume sa spécificité ».

Les journaux jeunes à être payant sont peu nombreux. Certains journalistes jeunes le vendent (83% à moins d’un euro) car « [ce] n’est pas un prospectus que l’on prend et que l’on jette ».

La presse d’initiative jeune

Si cette étude à pour but de s’intéresser aux journalistes jeunes, 16% des sondés ne se considèrent pas comme tels. Les données ne permettent malheureusement pas de comprendre pourquoi. Aussi, 36% des personnes interrogées n’estiment pas que la presse d’initiative jeune porte des valeurs, malgré le fait qu’ils se considèrent comme journalistes jeunes. La valeur la plus partagée par les journalistes jeunes est celle du respect de la charte.

La carte de presse jeune

La carte de presse jeune est présentée par l’association Jets d’encre comme  » un signe de reconnaissance, un lien symbolique entre tous les jeunes investis dans la réalisation d’un journal. Elle exprime la volonté d’agir dans le cadre de la Charte des journalistes jeunes, le code de déontologie de la presse jeune ».

Seulement 54% des journalistes jeunes la détiennent et cela leur permet principalement « d’entrer gratuitement dans les musées, et à symboliser [leurs] droits en presse jeune ». Ils sont par ailleurs une légère majorité (54%) à estimer que cette carte ne leur sert « malheureusement pas à grand chose » et qu’elle devrait « être plus reconnue pour qu’elle permette réellement aux journalistes [jeunes] de rentrer dans les conférences au même titre que les journalistes professionnels (idéalement bien sur) » voire « d’ouvrir les mêmes portes qu’une carte de presse professionnelle ».

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