Cette interview est la cinquième de la série « UX & journalism ». Retrouvez les autres dans la catégorie éponyme.
Les Jours est « le nouveau média en ligne qui creuse ses obsessions au cœur de l’actualité et ne les lâche pas ».
J’ai l’impression que vous êtes le premier média à parler « d’expérience utilisateur » !
Oui, il nous semble aussi – mais nous n’avons pas vérifié – que l’emploi du terme d’UX pour un média est inédit. Mais pour nous, c’est naturel. Parce que nous voulons incarner la deuxième génération des pure-players (après Mediapart et Rue89), celle qui utilise à plein toutes les ressources du numérique qui sont aujourd’hui à disposition et ne sont pas assez employées, à notre avis et à notre goût.
Quel est alors votre « concept » ?
Nous essayons de nous inspirer de tout ce qui peut exister en matière d’internet, et pas seulement, voire quasiment pas, de ce que font les autres médias. On lorgne plus du côté de la musique en ligne, des sites de VOD, par exemple, ou des applis à succès. Mais c’est aussi ce qu’a fait Le Monde pour son appli La Matinale, qui est quasiment décalquée de Tindr.
Un UX Designer travaille-il avec vous ?
Non, nous n’avons pas une personne spécifiquement en charge de l’UX, mais c’est une des spécialités de notre webdesigner, Loïc Guay.
Pourquoi l’expérience utilisateur (UX) a-t-elle une importance pour Les Jours ?
Car nous attachons beaucoup de soins à la navigation dans notre projet afin de la rendre la plus naturelle possible. Important parce que nous serons assez différents de ce qui existe aujourd’hui dans la presse en ligne et qu’il faut donc soigner cet aspect pour ne pas perdre les gens. Important parce que nous mettons au point un système d’obsessions journalistiques à la narration inspirée de celle des séries télé : l’expérience utilisateur doit donc être réussie pour un site exigeant en la matière.
Que pensez-vous de la rareté de l’UX dans la presse en ligne ?
C’est normal ! Mais un site qui se lance aujourd’hui comme le nôtre ne peut pas passer à côté.