En discutant avec Hervé Déjardin, ingénieur son à Radio France et Thomas Hercouët, producteur et fondateur de L’Originale, j’ai pu prendre la température de ce nouveau son !
Comment générer un son binaural ?
Il existe deux méthodes pour générer un son binaural. La première consiste à faire du « natif » et à enregistrer une source avec des micros qui captent directement en binaural. C’est évidemment la meilleure solution pour avoir un rendu de bonne qualité, mais le coût de l’équipement et le travail de précision demandé pour régler le matériel n’est pas à la portée de tout le monde.
Le plus simple et le plus abordable reste l’encodage en binaural. Son avantage : il peut se faire sur n’importe quel enregistrement (5.1 ou plus pour un véritable intérêt) en piste par piste sur un logiciel comme Adobe Audition, auquel on a rajouté un plugin dont les réglages par défaut suffisent. C’est ce qu’a fait Thomas H. sur Here Come the Sun avec un plug-in VST de spacialisation, WaveArts Panorama.
Écoute
Vous avez l’impression d’être immergé dans un environnement sonore en ayant simplement mis vos écouteurs.
Le principal chantier technique pour la démocratisation du son binaural est la création des plugins de modélisation qui en génèrent un le plus universel possible.
Exploitation
D’après Hervé D., les stations de Radio France commencent à produire quelques sonores en binaural. L’objectif est de pouvoir le faire dès que cela apporte une valeur ajoutée au contenu.
« Au cinéma, une bonne 3D ne saute pas aux yeux mais ajoute une profondeur de champ. C’est la même chose pour le son binaural. Un bon bonus pour ceux qui écoutent au casque ! »
Et demain ?
Mais rassurez-vous, le son binaural va bel et bien finir par nous chatouiller les oreilles, notamment par le biais du web immersif qui va prendre le pas. Par contre, vous avez le temps de l’entendre arriver.