Je ne veux pas une mais plusieurs informations !

CC .reid.

Article sans prétention dans lequel j’expose comment j’aimerais être informé. En quelque sorte, une construction d’une utopie de l’information.

Un choix immense

Aujourd’hui, avoir accès à l’information est devenu d’une grande simplicité, bien que la nouvelle difficulté n’est pas de trouver l’information mais bien de trouver une ou plusieurs informations qui sont de qualité et qui nous intéressent. Car nous pourrions passer toute notre journée à lire, écouter, regarder l’actualité.

Alors nous choisissons un seul média qui détient la vérité absolue. Untel lira le journal dans le métro, untel écoutera la radio dans le métro, untel regardera le JT et untel ira faire un tour sur les sites d’information en ligne. Si nous avons plus de temps et l’envie, nous choisirions deux, trois, quatre médias, etc.

Partout pareil ?

France Info, TF1, Le Figaro, Métro, Lemonde.fr…  Certains diront que l’information se ressemble beaucoup. Que les articles du print se retrouvent sur le web ou inversement, que l’information ne s’empare pas des différents médiums par lesquels elle est diffusée, que tout le monde ne jure plus que par les rubriques « breaking news » ou « en bref ».

Que chaque média propose ce qu’il a à proposer, sans essayer de faire « comme l’autre ».

Médias sur le web

Ils ont la plus grande capacité d’innovation. Aujourd’hui, le lecteur consomme l’information différemment et le web peut lui offrir ce à quoi il s’attend. Ils doivent se démarquer des agences de presse et des Twittos qui RT le CAC 40 qui proposent de l’actualité brute, non travaillée 24H/24. 

  • A faire: jouer avec le texte, l’image, la vidéo, la possibilité de faire du direct, de l’interactif.
  • A faire avec modération: copier/coller des articles du print, reprendre des dépêches d’agences de presse.

Médias télévisés

C’est le média populaire. Son objectif: proposer un produit audiovisuel qui balaye l’information quotidienne de manière compréhensible au grand public. Le téléspectateur est fidèle à son JT et connaît la ligne éditoriale de la chaîne et du présentateur. Le JT doit proposer des reportages de qualité, qui s’attardent davantage sur un sujet qu’un média (video ou non) sur le web. Trente minutes suffisent-elles ?

  • A faire: proposer des JT, des reportages de qualité qui traitent le sujet en profondeur, prendre le temps de présenter l’information.
  • A faire avec modération: des reportages en 1 minute 20, des JT en 60 secondes.

Les chaînes d’actualité en continu n’ont pas leur place dans le paysage médiatique, puisqu’elle proposent une actualité « breaking news » de qualité médiocre. Le web, quant à lui, le fait en mieux, en image, en texte et en vidéo.

Médias radios

Moins grand public que ses homologues en images, les médias radios ont le mérite de pouvoir être écoutés (en conduisant, au travail, etc). Ils doivent s’en démarquer en proposant un produit que l’on peut pleinement écouter, contrairement aux médias télévisés, qui, sont fait pour être regardés.

  • A faire: rendre l’actualité sonore. L’auditeur écoute l’actualité internationale, politique, culturelle, musicale mais ne la regarde pas. 
  • A faire avec modération: lire des dépêches et des brèves. Internet peut le faire, en parlant aussi.

Médias écrits

La littérature doit faire son grand retour! Quid d’une information agréable à lire, qui nous propose des articles- et interview-fleuves, du journalisme d’investigation, du reportage, des récits graphiques?

Le quotidien doit apporter une analyse approfondie sur quelques faits marquants de la journée et abandonner les « en bref » et consorts. Le papier, comme le web, peut aussi proposer une multitude de formats. L’hebdomadaire et les journaux/magazines à plus grand périodicité apportent à priori une information qui n’est pas directement concurrencée par internet. Les journaux gratuits doivent disparaître, comme les chaînes d’information en continu. Car les dépêches sont en nombre suffisant sur le web.

  • A faire: se réapproprier le papier. Proposer un média agréable à prendre en main, à regarder, à lire. Surprendre avec des articles qui font une dizaine de pages et des récits graphiques, des dessins humoristiques… Investigation n’est pas un gros mot!
  • A faire avec modération: copier le web, essayer d’être neutre, vouloir traiter toute l’information.

Le web est devenu et restera l’élément de comparaison. Aux autres médias de faire avec, et non l’inverse.

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